Bonus De l’ombre ou de la lumière

L’an dernier, je me suis offert pour la première fois le calendrier de l’avent de La Petite Boutique des Auteurs et parmi les items y figurait un stylo avec cette phrase : Fais que chaque jour compte. À l’époque, cela m’avait inspiré un texte que j’ai finalement mis de côté. C’est seulement quand j’ai ouvert à nouveau mon calendrier de cette année et que j’y ai trouvé un item avec la même phrase que j’ai eu l’idée de vous le partager à l’occasion de ce 24 décembre. Je l’ai retravaillé, et voilà, c’est donc ma petite surprise (garanti sans spoiler!) et j’espère que ce texte miroir de l’histoire vous plaira.

Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous ! Rendez-vous en 2023 🙂

Fais que chaque jour compte

Je te demande pardon. Je sais, tu vas encore dire que je m’excuse pour rien, que je ne devrais pas culpabiliser. C’est plus fort que moi. Je te demande pardon ; pour nos disputes, pour mes colères, pour ne pas montrer combien je t’aime. Pourtant, je t’aime Arnaud. Je t’ai toujours aimé. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. Notre amour joue les équilibristes et mon coeur se brise un peu plus à mesure que je te sens loin.

On ne peut tout contrôler, et encore moins les sentiments. Les tiens, ceux qui m’ont rendu à ce point accro à toi, ceux qui m’ont aveuglé, ceux qui finiront par détruire définitivement celle que j’étais. J’imagine notre relation comme ce jeu d’enfants où tu dois avancer avec une main et un pied liés à l’autre. Tu as ceux qui s’en sortent avec brio, ceux qui galèrent mais se débrouillent pour aller au bout en riant, puis nous. Si j’en ai été autrefois capable, il m’est impossible d’arrêter la partie aujourd’hui. Je continue de marquer les poings. Et je m’efface derrière les mots, pour changer. Ce sont eux que je veux qu’on retienne, pas moi.

Je fais mon job aussi bien que possible. Peu m’importe la gloire, j’ai soif de reconnaissance. Et chaque jour davantage, je me complais dans cette vie par procuration, à écrire. Ça me permet d’oublier que tout le reste fout le camp. Partager ce que je ressens, supporter les douleurs, insuffler un vent nouveau, j’ai l’impression d’être douée pour ça. Peut-être que ça ne fait que retarder l’inévitable, je n’ai pas envie d’y penser. À la place, je me donne. Entière, comme tu m’as toujours connu.

Je sais que tu te perds, là, à me lire. Tu te demandes où je veux en venir et tu as raison. En vérité, je n’avais que trois choses à dire.

Si tu dois partir, pars. Si tu dois le vivre, vis-le. Et plus que tout, fais que chaque jour compte.

Journal intime d’Élizabeth, mars 2016


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