Vous aussi, vous l’avez constaté, le début d’année est souvent le moment où l’on fait le bilan de son année précédente et où on se projette dans l’avenir. Je vous l’accorde, depuis deux ans, c’est relativement compliqué. Combien de fois le mot « paumée » m’est venue en tête quand il s’agissait de définir mon état à un instant t ?
Help I need somebody help
Début 2020, après la mort de mon papa, j’ai consulté plusieurs fois chez une psychologue vraiment super et ça m’a fait du bien au coeur de cette crise sanitaire et personnelle. Je vous le dis, vous ne devez pas avoir honte de consulter si c’est nécessaire. Nous vivons une période exceptionnelle où les distances physique et sociale nous séparent. Et cela nous rappelle au quotidien à quel point nous avons besoin de l’autre quand la détresse atteint son paroxysme. En cette période difficile, ça peut paraître un peu bâteau, mais prenez soin de vous, autant que possible. Par de petites choses, si de plus grandes ne sont pas envisageables.
Ma bouée
Malgré mes séances chez la psy, l’année 2020 et le début de 2021 ont été pour moi une sorte de flou total. En raison de mon état de santé, j’ai été confiné une bonne partie de cette période. Ça a été très difficile à gérer. Et si souvent ils sont critiqués, ce sont pourtant les réseaux sociaux qui m’ont ouvert la fenêtre sur le monde dont j’avais besoin. J’ai discuté en privé avec des personnes que j’y ai rencontrées, elles ont été d’un soutien essentiel à mon équilibre mental et je les en remercie (si certain.e.s me lisent). Ainsi, doucement, j’ai vu se dessiner celle que j’étais et vers quoi je voulais me diriger. Et ça, je vous l’expliquais dans l’article de blog du mois dernier.
On fait le bilan
Suite à cet article, j’étais hyper motivée et j’avais l’impression que j’allais bouffer le monde. Spoil : ça n’a pas duré LOL J’ai commencé à réfléchir à la campagne Ulule pour mon prochain roman, tenté de faire des projections financières pour mes publications. Et écrire noir sur blanc mon plan, le figer dans un fichier Excel, m’a fait réaliser l’ampleur de la tâche à venir. Pendant un moment, cela m’a démoralisé. Ça va maintenant 🙂
L’auto-édition
Cette année encore, publier en auto-édition ne me rapportera pas de bénéfice. Oui, vous avez bien lu. Je suis autrice auto-éditée, j’ai tout à ma charge, contrairement à un auteur ou une autrice en maison d’édition. Et une fois les comptes faits… Nada. C’est plutôt le contraire.
Pourtant, je ne me décourage pas. Même si je ne rembourserai probablement pas (mais je vais tout faire pour!) les dépenses que j’ai eues depuis mes débuts en auto-édition, je me fixe cette année de ne pas m’endetter davantage et de rembourser une partie de ce que m’ont coûté mes publications des années précédentes. 2021 m’a donné plein de raisons d’être optimiste et l’écriture reste ma passion. Un musicien ou un sportif professionnel ne « perd »-t-il pas d’argent en prenant des cours avant que sa discipline devienne son métier et qu’il en vive bien ? Alors j’ai décidé de continuer quoi qu’il se passe et de me faire confiance. Les retours de lecteurs et lectrices sur mes textes m’encouragent à ne rien lâcher.
Rien lâcher
Une question vous vient peut-être. Si cela me coûte de m’auto-publier, pourquoi je ne me lance pas à la recherche d’une maison d’édition ? Je le ferai sûrement pour des appels à textes pour des nouvelles, mais pour l’instant, je prends plaisir à m’auto-éditer, même si c’est compliqué. Ça m’apporte une belle expérience, qui sera profitable d’ailleurs aux personnes qui décideront de m’éditer dans leur maison le moment venu. L’auto-édition, c’est mon choix et pas une voie de garage. Je me forme, j’aime ce que j’accomplis, je m’y épanouis et j’ai envie de poursuivre de cette manière.
Y a des hauts, y a des bas
Oui, on a tous nos hauts et nos bas je pense. Et si voir tous ces bilans de début d’année sur les réseaux vous a miné, c’est OK. Certes, j’avance sur l’écriture, j’en ai fait ma priorité, mais je stagne sur d’autres choses dont je ne parle pas ici. On vit une période difficile et chacun son chemin. Surtout, entourez-vous, je crois que c’est essentiel. Vous avez le droit d’essayer si ça vous fait du bien, de vous tromper, de recommencer. D’échouer, de passer à autre chose, d’y revenir. Il n’y a pas de mauvais itinéraires, il y en a seulement des plus longs, des plus tortueux, des plus abîmés. La chance mettra je l’espère des raccourcis sur votre route pour vous épargner au maximum.
Le mot de la fin
C’est sur cela que j’aimerais conclure et vous laisser la parole en commentaire. Dites-moi quel chemin vous aimeriez emprunter cette année ? Pour aller où ?
Prenez soin de vous
À très vite