Je me souviens qu’une fois, une de mes abonnées Twitter avait demandé de mettre en commentaire ce qu’on aurait dit à notre nous d’il y a dix ou quinze ans. Et j’avais répondu : Dis lui que tu vas en chier.
Mais en vérité, avec le recul, je me dis que cette phrase seule aurait sonné creux. Comme un avertissement. M’aurait foutu la frousse. Avec ces uniques mots, je ne crois pas que j’aurais vécu les choses différemment. Je me serais peut-être même privée de belles expériences. Car je n’aurais sûrement pas compris ce qu’ils signifiaient.
Pas compris qu’on se fait bouffer tout cru. Qu’on commet des erreurs. Qu’on tombe. Qu’on se relève. Qu’on oublie. Qu’on se souvient. Qu’on souffre. Qu’on pardonne. Qu’on tire des leçons.
Être soi-même. Croire. Accepter qu’on n’est pas parfait et qu’on ne le sera jamais. Accueillir ses émotions, même les plus négatives. Ne pas s’en vouloir. Ou pas. On ne contrôle pas tout.
Avancer. Chercher le bonheur sur le chemin. Y trouver les tunnels les plus sombres. En sortir. Laisser le soleil, l’air frais caresser sa peau. Pleurer. Sourire. Profiter. Aimer.
Aujourd’hui, je réalise que l’écriture n’est plus une envie. Elle est un besoin. Comme il est nécessaire de respirer, il m’est indispensable de consacrer du temps à ma passion et de la partager avec vous.
Voilà où je vais. Voilà où je nous emmène.